Le parcours des lavoirs
Le parcours des lavoirs
Fontenay Saint-Père, où l’eau vive sort de terre « Fontiniacum, source jaillissante » fait que le village de Fontenay Saint-Père est définitivement associé à l’eau et portera pour toujours ce patrimoine hydraulique de la vie d’antan en son nom.
Traversée d’ouest en est par le ru de Fontenay, un affluent de la Seine, elle compte sur son cours plusieurs lavoirs, tous construits avec des matériaux (bois et pierre) issus des environs.
Le domaine des femmes
Les lavoirs évoquent pour nous une époque révolue et rappellent le dur labeur de nos grands-mères.
Ils avaient une importante fonction sociale et constituaient en effet un des lieux privilégiés où les femmes pouvaient se réunir et échanger entre elles toutes les dernières nouvelles du village voire de la région.
Certaines s’y rendaient à titre personnel, tandis que d’autres y exerçaient les métiers de « lavandières », laveuses ou blanchisseuses.
La naissance des lavoirs
Longtemps la lessive s’est faite sur une pierre plate ou une simple planche posée au bord d’une rivière, d’une fontaine, d’une source ou d’une mare communale et sans abri. Les habitants venant s’approvisionner en eau pour leurs tâches domestiques y trouvaient une eau souillée par les savons et les saletés.
À la fin du XVIIIe siècle, les épidémies (typhoïde, choléra, variole…) la pollution et le besoin d’hygiène incitent les communes à construire des bassins couverts qui prendront le nom de « lavoirs »
La loi du 3 février 1851votée par le parlement, accorde un crédit spécial pour subventionner à hauteur de 30 % la construction des lavoirs couverts et prévoit que « c’est au lavoir commun que la laveuse trouvera une distribution commode d’eau chaude, d’eau froide, des appareils de séchage et lui évitera d’effectuer (le blanchissage) dans l’habitation »
Le Lavoir
Le lavoir est un bassin alimenté en eau naturelle, souvent public, parfois attaché à une seule maison ou une seule ferme. Les lavandières ne s’y rendaient pas pour laver le linge, mais pour l’y rincer. C’était en fait la dernière étape avant le séchage. Le jour de la « Grande Lessive » ; le lavage ne consommant que quelques seaux d’eau pouvait avoir lieu dans les habitations alors que le rinçage nécessitait lui, de grandes quantités d’eau claire uniquement disponible dans les cours d’eau.
Il existe cependant des lavoirs avec plusieurs bassins, l’un en amont servant de rinçoir et ceux en aval de lavoir, voire d’ « abreuvoir »
L’abandon des lavoirs
L’utilisation des lavoirs a été progressivement abandonnée au XXe siècle.
Malgré la résistance des lavandières, le lavoir est remplacé par les lessiveuses, les machines à laver vers les années 1950, puis les laveries automatiques.
Désormais dans les lavoirs, il n’y a plus que le bruit de l’eau qui court de bac en bac…
Les lavoirs de Fontenay Saint-Père
Fontenay Saint-Père est encore fort de son patrimoine hydraulique qui fait partie du « sentier du patrimoine » géré par le Parc Naturel du Vexin.
Lors d’une promenade pédestre dans Fontenay on ne manquera pas d’en découvrir quelques-uns d’entre eux, très remarquables.